Jeudi, 9 octobre, 2025
Pour de nombreux Canadiens, l’aspect le plus difficile d’une maladie grave n’est pas seulement le diagnostic, mais aussi l’attente : l’attente des traitements les plus récents, l’attente du remboursement par les régimes d’assurance publics, l’attente de l’espoir.
Le Canada a l’un des échéanciers les plus longs parmi les pays du G7 pour rendre les nouveaux médicaments accessibles au public après l’approbation de Santé Canada. Au Canada, il faut compter en moyenne 598 jours entre l’approbation d’un nouveau traitement contre le cancer par Santé Canada et son inscription sur la liste des médicaments remboursés par un régime public d’assurance médicaments. Cela signifie que de nombreux patients attendent près de deux ans de plus que ceux des autres pays du G7 pour avoir accès à des traitements qui pourraient leur sauver la vie.
Pour les patients en attente de nouvelles options de traitement, comme ceux atteints de cancer, ces retards peuvent être particulièrement difficiles, car chaque jour compte dans leurs soins. C’est une réalité que Christopher Mammoliti, responsable des programmes nationaux pour les patients au Réseau d’informations et soutien pour le cancer colorectal, ne connaît que trop bien.
Ayant survécu trois fois au cancer, Christopher savait reconnaître les signes avant-coureurs d’une récidive, même s’il devait jongler entre un nouveau-né, un mandat au conseil d’établissement scolaire et une campagne municipale. Après des tests et des visites aux urgences, on lui a diagnostiqué un cancer de stade IV avec instabilité élevée des microsatellites, une tumeur à croissance rapide présentant un grand nombre de mutations génétiques causées par une déficience du système de réparation des mésappariements de l’ADN (dMMR).
Ce qui a changé le cours de sa maladie, c’est l’accès précoce à une immunothérapie novatrice qui venait tout juste d’être approuvée. Comme son équipe soignante avait décelé très tôt l’instabilité élevée des microsatellites de sa tumeur, il a eu la chance d’essayer un traitement qui n’était pas encore largement offert, et les résultats sont arrivés rapidement.
Après seulement quelques traitements, la taille de sa tumeur a commencé à diminuer et ses symptômes ont progressivement disparu. Après 11 cycles de traitement, une intervention chirurgicale a confirmé une réponse pathologique complète. Lui qui était à préparer son testament et planifier l’avenir de sa famille sans lui, était maintenant entièrement présent en tant qu’époux et père de deux jeunes garçons.
« Un enfant ne devrait jamais grandir sans un parent et un conjoint perdre son partenaire en raison d’un retard dans l’approbation par le système », a déclaré Christopher. « C’est précisément cette lacune du système que nous devons nous efforcer de corriger, et c’est exactement pour cette raison que je suis ici aujourd’hui. »
L’expérience de Christopher met en évidence la gravité de la situation : lorsque des traitements novateurs existent, mais ne sont pas encore mis à disposition, la différence entre accès et délais d’attente peut tout simplement être une question de vie ou de mort.
Toutefois, il y a des raisons d’être optimistes. L’Ontario a reconnu l’urgence de créer un processus plus rapide et plus direct entre l’approbation et le remboursement par les régimes d’assurance publics, et s’est engagé à améliorer l’accès en temps opportun pour les patients atteints de cancer. La province a lancé le Programme pilote FAST pour le financement accéléré de traitements spécifiques (Programme pilote FAST) qui vise à réduire le délai entre l’approbation par Santé Canada de certains médicaments oncologiques hautement prioritaires et leur accessibilité pour les patients.
Le Québec a également annoncé des mesures en vue d’accélérer l’accès aux médicaments pour la population québécoise, dont sa participation active à un nouveau processus accéléré de négociation des prix des médicaments oncologiques mis en œuvre par l’Alliance pharmaceutique pancanadienne (APP).
La prochaine étape consiste à veiller à ce que les progrès réalisés profitent aux patients dans toutes les provinces. L’accès ne devrait pas varier d’une région à l’autre. Que ce soit dans les grands centres urbains ou dans les communautés plus éloignées, les Canadiens méritent d’avoir accès en temps opportun aux nouveaux traitements qui pourraient avoir une incidence sur leur santé et leur qualité de vie.
Relever ce défi nécessitera une coopération à l’échelle du système de santé. Les patients, les gouvernements, les professionnels de la santé et l’industrie ont tous un rôle à jouer dans l’élaboration de solutions. Chez Pfizer Canada, nous nous engageons à nous associer à ces efforts pour réduire les échéanciers et améliorer l’accès des patients dans l’ensemble du pays.
L’objectif est clair : un avenir où les Canadiens peuvent bénéficier des innovations médicales sans attente inutile, et où l’accès aux traitements suit le rythme de la science qui les sous-tend.
Chaque jour, des Canadiens comme Christophe font preuve de courage face à la maladie. Notre système de santé devrait faire preuve de la même urgence pour leur fournir les traitements dont ils ont besoin. Il est temps de passer à l’action et de construire un avenir où l’accès se mesure en semaines et en mois, et non plus en années.